18.2.16

Earth Frequency Festival 2016

Du 12 au 16 février nous étions au festival Earth Frequency auquel nous sommes aussi allés l'année dernière. Tout comme à Woodford, nous y étions bénévoles.

Comme on avait déjà été bénévoles à ce festival, nos superviseurs de l'année précédente nous ont offert un poste de bénévole à Earth Frequency. On a demandé à avoir les mêmes horaires Paxton et moi, car le travail est pendant le festival, donc tant qu'à faire on préférait louper la même soirée.

Le jeudi 11 on est donc arrivés vers 14h et on a mis un bon moment à choisir le spot où l'on voulait camper car on devait garder de la place pour tous nos copains. On a croisé Manny, un copain de Woodford qui était aussi bénévole, et on a installé notre campement près du sien. Le lendemain matin on commençait le travail à 8h donc on n'a pas trop trainé le soir.


Le vendredi 12 on avait donc notre premier créneau de travail à 8h jusqu'à 14h. On s'est retrouvés au site de camping d'excédent, qu'ils n'ouvrent qu'une fois le reste des autres sites remplis. Notre job consistait donc à dire aux gens "allumez vos warnings, oui, tout droit, pas par là, non, on ne s'arrête pas, continuez tout droit, oui vous êtes bientôt arrivés youhou !". C'était pas trop difficile. On avait une tente qui procurait un peu d'ombre, on était juste tous les deux, Paxton et moi. On nous a apporté un wrap (végétarien : salade, betterave, tomate...) pour le déjeuner, on n'avait pas trop à se plaindre, à part de la chaleur et du temps qui passait lentement. Heureusement on avait de la musique et des gens venaient discuter avec nous de temps à autre.
Notre deuxième créneau était de 20h à 2h du matin. Celui-là était beaucoup moins agréable. Le travail consistait à dire aux gens le contraire de ce qu'on leur disait plus tôt "c'est le seul site de camping restant, interdiction de prendre la route (à sens unique) qui mène au festival, elle est fermée, vous allez devoir camper ici". En fait dès que la nuit tombe ils ferment l'accès aux voitures pour éviter d'avoir du traffic sur le site, et c'est vachement agréable de pouvoir se promener dans le festival sans qu'il y ait des voitures qui conduisent partout. Il n'y a que les voitures de pompiers, de police et l'ambulance qui passent. Evidemment, certaines personnes ont des cas spéciaux, donc le travail n'est pas toujours évident. Par exemple les artistes ont le droit de passer, les gens qui ont acheté une place "deluxe" (avec électricité), et puis certaines voitures qui ont des autocollants spéciaux sur le pare-brise, sauf que bien sûr dans le noir on ne voit rien. Et sauf que la plupart des gens ne sont pas contents de ne pas pouvoir camper avec leurs copains qui sont arrivés plus tôt dans la journée alors ils trouvent toutes les excuses possibles pour essayer de passer quand même. On a même vu des gens accélérer pour essayer de prendre la route barrée, quitte à mettre  en danger les bénévoles qui sont plantés au milieu de la route et les gens à pieds. Donc on a eu droit à toutes sortes d'excuses "non mais j'étais parti chercher quelqu'un à l'aéroport, je dois retourner à ma tente maintenant" ; "j'ai une place "deluxe" mais j'ai pas d'autocollant car mes amis ne savaient pas qu'il en fallait un" ; "non mais en fait je dois aller déposer son ordi à un des artistes, il est DJ" etc etc. Au bout d'un moment, on ne croit plus personne, car à chaque fois qu'une voiture passe alors qu'elle n'en a pas le droit, c'est de notre faute.
Pendant ces 6 heures de 20h à 2h du matin, on s'est gelés tout du long, on était frigorifiés, je ne pouvais même plus bouger. J'ai du courir au début de la première heure pour retourner au van chercher tous les pulls, écharpes, pantalons longs, bonnets qu'on avait, et même avec tout ça, j'ai rarement eu aussi froid. Sans parler de la fatigue de rester debout plantés pendant 6 heures d'affilé.

Au lit avec nos petits bambous !


Le samedi, difficile de faire la grasse matinée tranquille avec la chaleur (heureusement, Paxton a installé un ventilo qui marche avec le panneau solaire), donc on a quand même dormi jusqu'à 11h. Le soir, c'était la plus grosse soirée, avec les meilleurs DJs. On était tous ensemble, avec tous nos copains, c'était super. Bon, à un moment on a du se séparer car ça arrive, certains veulent rester à une des scènes écouter un certain DJ, les autres veulent aller ailleurs. Mais comme on était beaucoup, on restait toujours en petits groupes quoiqu'il arrive.

Heureusement qu'on a un frigo pour garder nos fruits frais !


Dimanche, on a plus ou moins passé la journée à récupérer de notre grosse soirée samedi.

Pendant la journée, on lézarde dans le coin qu'on s'est installé au campement. On écoute de la musique lounge (ambiance club de plage) : cet album par exemple. Il fait tellement chaud qu'on ne peut pas faire grand chose. Vers 15h en général on se dirige vers les scènes et on se pose sur une nappe de pique-nique, à l'ombre d'un arbre. Enfin moi, les autres dansent, ils sont fous !


Et voilà, lundi, la musique s'est arrêtée vers 19h. On s'est tous rejoints au camp et on a passé la soirée là.

Mardi on a fait nos valises (façon de parler, on a tout remis dans le van, enlevé la bâche, tout rangé) sous une chaleur insupportable. D'ailleurs on en est sortis tout brûlés. On était contents d'avoir de l'air quand la voiture a démarré.
Donc retour à Brisbane, à Annerley Street (où on a vécu pendant les trois semaines de transition entre Woodford en Earth Frequency). En attendant de savoir où aller par la suite on reste là, garés devant le garage, car on a accès à internet, dont on a besoin pour chercher du travail en ferme. Idéalement, on voudrait rester pas trop loin de Brisbane, trouver un poste pour un mois puis revenir pour le prochain festival fin mars. Si on doit faire 10 ou 20 heures de route eh bien tant pis, on fera 10 ou 20 heures de route. On veut profiter de notre van car bientôt, Paxton va devoir recommencer à enseigner, donc finie la vie de nomades.

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